TALLINN (Reuters) – Les autorités estoniennes réclament 152 millions d’euros à Gemalto dans le cadre d’une plainte déposée jeudi après la découverte de failles de sécurité dans des cartes d’identité fabriquées par le spécialiste franco-néerlandais de la sécurité numérique.
Le rappel de ces cartes d’identité l’an dernier a été source d’embarras pour l’Estonie, qui affirme avoir l’administration la plus numérisée au monde.
La plupart des 1,3 million d’Estoniens utilisent des documents d’identification électroniques pour accéder aux services publics numériques.
Dans un communiqué, la direction de la police et des douanes estoniennes, la PPA, reproche à Gemalto d’avoir fourni des cartes d’identité vulnérables aux attaques informatiques en les dotant de codes d’accès privés pour leurs détenteurs plutôt que d’intégrer ces codes dans les puces comme prévu.
« Il s’est avéré que notre partenaire avait enfreint ce principe pendant des années et nous considérons cela comme une infraction très grave au contrat », dit la directrice générale adjointe de la police et des douanes, Krista Aas, citée dans le communiqué.
La PPA prévoit de déposer des plaintes supplémentaires pour d’autres infractions au contrat.
Gemalto fournissait les cartes d’identité à l’Estonie depuis 2002. Cette dernière l’a remplacé par Idemia après la découverte des failles de sécurité l’an dernier.
Dans un communiqué, Gemalto déclare regretter la décision de la direction de la police et des douanes estonienne d’interrompre les négociations en cours sur un règlement à l’amiable.
Il tient à préciser, ajoute-t-il, qu’il ne peut en aucun cas être tenu pour responsable de cette issue, étant donné qu’il négocie depuis le début ce règlement amiable en toute confidentialité et en toute bonne foi.
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